Devenir hôte Airbnb est un moyen de mettre du beurre dans les épinards. Encore faut-il que cela soit autorisé. Nombre de copropriétaires se ruent en effet sur cette alternative sans prendre les précautions d’usage. Certains se retrouvent alors en conflit avec le syndicat des copropriétaires. Pour éviter d’en arriver là, voici ce qu’il faut savoir sur la location Airbnb en copropriété :
Etudiez en long et en large le règlement !
Comme l’indique la plateforme communautaire sur son site : « Avant de commencer à héberger des voyageurs, il est important de connaître les contrats et règles qui s’appliquent à vous, comme les baux, règlements d’immeuble ou de copropriété ». Autrement dit, vous devez absolument éplucher le règlement de copropriété avant de vous lancer dans l’aventure Airbnb. En vous attardant notamment sur la nature de la destination de l’immeuble. Et pour cause, le règlement de copropriété peut englober une clause d’habitation bourgeoise ou une clause d’habitation bourgeoise exclusive. Lesquelles prohibent toute activité commerciale. Il semble alors exclu pour les copropriétaires de transformer leur bien en meublé touristique, cette pratique s’apparentant à du commerce.
C’est ainsi qu’une copropriété du huitième arrondissement de Paris est parvenue à faire interdire une location Airbnb :
« Les touristes descendaient avec les valises en plein nuit, nous explique JeanFrançois Raux, président du conseil syndical. Ils ne respectaient aucune règle, jetant par exemple leurs bouteilles à trois heures du matin dans les poubelles. La diffusion des codes d’entrée accroissait en outre notre sentiment d’insécurité ».
Des nuisances fustigées par l’ensemble des copropriétaires.
« Comme notre règlement contenait une clause d’habitation bourgeoise exclusive, il a heureusement été aisé de faire interdire la location », se félicite-t-il.
Les immeubles à usage mixte sont plus « Airbnb friendly »
A contrario, le règlement de l’’immeuble peut inclure un usage mixte «professionnel-habitation» n’interdisant par formellement les activités commerciales. Il sera alors très difficile pour le syndicat des copropriétaires de faire interdire un meublé touristique, une telle décision passant obligatoirement par une modification du règlement de copropriété adoptée à l’unanimité par l’assemblée générale. Méfiance toutefois : il existe d’autres biais pour faire interdire une location Airbnb, comme le note Xavier Demeuzoy, avocat spécialisé en droit immobilier : « Le copropriétaire peut être en infraction, soit parce qu’il loue sa résidence principale plus de 120 jours, soit parce que ce logement constitue sa résidence secondaire et qu’il ne bénéficie pas d’une exception légale l’autorisant à la louer ».
En pointe sur ces questions, votre gestionnaire Hello Syndic sera enchanté de vous conseiller si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure Airbnb.
Pour vos questions relatives à la copropriété, faites appel à un spécialiste en syndic de copropriété.